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Caricactus, Le blog de Piet
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30 décembre 2012

Reconstitution du proçès de Marie Besnard, dite "l'empoisonneuse"

21 décembre 2012. Fin du monde pour certains, fin d'un motherfucking marathon pour les étudiants en deuxième année à l'EPJT. Pendant que les bienheureux findumonistes et la Maréchaussée fêtaient la fin du monde à Bugarach, la cour d'assises de Tours et la Marie Besnard faisaient leur arbre de Nowël. Pestacle de Nowël pour les tout petits (à savoir les étudiants en droit et en journalisme de Tours), goûter de Nowël au bar d'à côté... Le tout avec la présence du père Noël,  des petits lutins twittomaniaques aux couleurs criardes et... Du père fouettard. On est au tribunal ou on ne l'est pas.

La Cour d'assises de Tours organisait une reconstitution maison du procès de Marie Besnard -gentiment surnommée "l'empoisonneuse" par la presse à l'époque. On trouvait des magistrats dans le rôle des magistrats, des étudiants en journalisme et des vrais journaliss' dans le rôle de la presse, des citoyens lambda (parmi lesquels Sophie Auconie, députée européenne UDI et Claude Greff, députée UMP d'Indre-et-Loire) dans le rôle des jurés et une magistrate (si, sur ce blog les métiers se déclinent au féminin) dans le rôle de Marie Besnard.

Le tribunal avait proposé à l'Ecole de Journalisme de Tours de laisser quelques uns de ses élèves jouer les journalistes, c'est comme ça que je me suis retrouvé sur les bancs du tribunal comme dessineux. L'exercice ne me paraissait pas évident : comment peut-on, avec 50 ans de recul, aborder le procès comme s'il avait lieu aujourd'hui ? On ne peut pas, et c'est tant mieux ! Au moment des faits, la presse a joué la surenchère et a déchaîné les passions. Pour faire court, elle a grave chié dans la colle. Et c'est toujours le cas aujourd'hui. Il suffit de se souvenir de la manière dont a été couverte l'affaire Merah pour s'en convaincre : plateaux en direct avec des journalistes qui ne savaient plus quoi raconter à l'antenne, experts sélectionnés à la va-vite parce qu'il faut informer dans le jour, la minute, la seconde qui suit, pseudo articles de fond intitulés "Comment devient-on Mohammed Merah ? " (merci Libé, heureusement que mon abonnement était gratuit)... C'est ce qui me débecte dans les faits divers. Noyer les rares articles pertinents écrits à chaud dans des hectolitres de copie sur l'immondice et la déviance coupés avec de l'analyse à la mord-moi-le-noeud-que-je-gémisse pour aider ce quidam de lecteur à se sentir normal, très peu pour moi. En revanche, en examinant les faits avec un oeil nouveau, cinquante ans après, peut-être qu'il y a moyen d'en tirer une bonne chronique judiciaire. Mais ça, ce n'est que mon humble avis d'étudiant en journalisme qui est allé consciencieusement s'autoflageller aux assises du journalisme à Poitiers hein.

Autre difficulté, cette fois-ci d'ordre technique, je n'avais jusqu'à présent jamais touché au dessin réaliste. J'ai eu le plaisir de rencontrer le caricaturiste qui avait couvert l'affaire pour la Nouvelle République à l'époque. Il avait l'ait de trouver ça pas mal. Par contre il m'a expliqué que "non franchement, à part pour les visages ce n'est pas la peine de faire aussi détaillé."

Ce type de reconstitution existe depuis quelques années. Le procès de Christian Ranucci, qui s'était soldé par une très contestée condamnation à mort qui eut lieu faute de grâce présidentielle, a ainsi été revisité avec un oeil neuf. Le bonhomme est souvent présenté comme le dernier à avoir eu affaire à la Louisette, mais j'ai appris récemment (il y a une demi-heure) que deux autres gusses sont passés derrière lui. La dernière personne qui a finie sur l'échafaud s'appelait Hamida Djandoubi, c'était le 10 septembre 1977.

 

 

 

Marie Besnard 001

Marie Besnard, dans le box des accusées. Ses tenues sombres lui vaudront d'être également surnommée la veuve noire.

avocat et avocat général 001

Petit accrochage entre l'avocat général et un des avocats de la défense, au moment où l'inspecteur chargé de l'enquête est appelé comme témoin.

"Vous noterez, monsieur l'avocat général, que le témoin n'est pas médecin.

-Vous non plus.

-Mais moi je ne fais pas de diagnostic.

-Il ne fait pas de diagnostic, il fait un constat. Il faut avoir fait médecine pour constater que quelqu'un vomit ? "


Et un point pour l'avocat général.

avocat et expert 001

L'avocat de la défense, toujours le même, en train de faire du hachis d'expert. Il remet ainsi en cause la validité des travaux de ce scientifique, qui relevaient une présence anormale d'arsenic dans les restes des victimes que Marie Besnard est soupçonnée d'avoir envoyé prématurément au cimetière.

Avocat et Louise Pintou 001

 

Encore et toujours le même avocat de la défense (plus facile à dessiner que son homologue), en train  de remettre en cause de témoignage de Louise Pintou, ancienne amie de Marie Besnard. Portrait de Louise Pintou moyennement réussi, arrière plan qui ressort trop, c'était pas une bonne idée le pinceau à encre.

plaidoirie 001

Le second avocat de la défense, durant sa plaidoirie. La magistratE (non vraiment, j'insiste), plonge la tête dans son mouchoir.

Me Bendjador cramp 001

Plus comique cette fois-ci : Me Gaugrat (joué par Me Bendjador) semble avoir abusé des moulinets de bras durant sa plaidoirie et quitte

la salle d'audience en se massant l'épaule.

 

À la fin de son réquisitoire, l'avocat général estime que les preuves de la culpabilité de Marie Besnard sont irréfutables. Toutefois, en raison du temps passé entre les supposés crimes et le procès, il ne demande pas la peine capitale mais la perpétuité. Après délibération (en public, et accélérée), le jury estime que les preuves à l'encontre de Marie Besnard ne sont pas assez solides. Elle est acquittée.

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14 décembre 2012

Arnaud Montebourg, crise à l'UMP

Deux dessins envoyés au Canard Enchaîné, sans succès. Quelle connerie d'avoir dessiné deux mains gauches à Arnaud Montebourg aussi ! Au moins je connais leur adresse maintenant.

 

Montebourg Mittal 001

(Arnaud Montebourg avec deux mains gauches. Taux de décrédibilisation : 400%)

Arnaud Montebourg célibataire 001

Un collage dégueulasse et un coup de scan pour cacher la misère plus tard...

 

 

 

 

 

 

 

sarko gaullien 001

 

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